Étude comparative de 40 patients avant mise en place d’un protocole d’infiltration périarticulaires et 27 patients après. Le groupe traitement avait une infiltration peropératoire de 100 mL de naropéine 2 % avec 0,5 mg d’adrénaline et 25 mg de kétoprofène dans les plans profonds et 50 mL de naropéine 2 % en sous-cutanée, associée à un bloc saphène au canal des adducteurs. Le groupe contrôle avait en préopératoire un bloc fémoral écho-guidé avec cathéter péri nerveux. Le critère de jugement principal était l’évaluation de la douleur postopératoire par échelle numérique pendant les premières 48 h. Les critères de jugement secondaires étaient la consommation de morphinique et le délai avant la reprise de la marche.
Les groupes étaient comparables en termes de sexe, d’âge moyen (68,3 vs 68,5 ans) et d’IMC moyen (29,3 vs 29,5). Les douleurs postopératoires retrouvent en moyen dans les 6 premières heures à 1,1 dans le groupe infiltrations vs 1,3 dans le groupe bloc (p = 0,7) ; entre 6 et 12 heure- 1,4 vs 1,4 (p = 0,9) ; entre 12 et 24 heure- 1,2 vs 1,6 (p = 0,2) ; et entre 24 et 48 heure- 1,7 dans le groupe infiltrations vs 2,7 dans le groupe bloc (p = 0,1). Le recours à la titration morphinique en salle de réveil était identique- 40 % dans le groupe bloc vs 44 % dans le groupe infiltrations. La dose moyenne injectée était inférieure dans le groupe infiltrations 5,6 mg vs 8 mg (p = 0,04). Dix patients du groupe infiltrations ont été verticalisés le jour de l’intervention contre 5 dans le groupe bloc, 15 à j1 et 5 à j2 dans le groupe infiltrations vs 15 à j1 et 10 à j2 dans le groupe bloc (p = 0,03). La durée de séjour des patients retournant à domicile était inférieure dans le groupe infiltré- 6,1 vs 7,75 jours (p = 0,02)
Le protocole d’infiltrations périarticulaires avec bloc saphène montre un contrôle de la douleur équivalent à l’utilisation d’un bloc fémoral avec cathéter dans les 48 premières heures postopératoires. La dose de morphine administrée en salle de réveil est significativement plus faible. La mobilisation des malades est possible plutôt et la durée de séjour pour les patients retournant à domicile est significativement plus courte. Ces infiltrations confirment leur intérêt dans l’optique d’une récupération optimisée.